lu en septembre 1978
Roman par lettres. La scène se déroule en Allemagne de 1790 à 1793. Le Marquis De Saint-Alban, émigré, combat dans les armées alliées contre les Patriotes. Il est blessé et recueilli dans la famille Loewenstein. Il devient éperdument amoureux de la comtesse de Loewenstein, un amour impossible. « La vertu opposait une digue insurmontable à nos sentiments. » Cette phrase illustre la morale du livre. Tous ces nobles sont vertueux et ardents défenseurs de la Monarchie. En dehors de l’amour du Marquis toute une partie idéologique sur les malheurs causés par l’affreuse Révolution, ce qui n’est pas dit sans intelligence. Sénac De Meilhan est assurément un grand esprit (ce 18ème…) Étalage de beaux sentiments et de vertu. Dans les toutes dernières pages, le Comte meurt, on imagine alors le mariage avec le Marquis mais celui-ci est condamné à mort par les Révolutionnaires et se suicide. Un libre sérieux, exigeant, à l’opposé de Casanova mais je l’ai lu sans ennui, cela tient à sa con striction épistolaire: on saute d’une lettre à l’autre par curiosité et on avance assez vite.