Andréa De Nerçiat FELICIA OU MES FREDAINES

lu en février 1978

J’étais curieux de livre cet ouvrage libertin du 18ème. Félicia, jeune fille de 16 ans environ, découvre très tôt la volupté et se constitue une philosophie de la vie très hédoniste à base de beaucoup de sexe. Pour autant sur la durée du récit, entre 1 et 2 ans, elle ne compte que 7 amants. C’est moins visuel, moins détaillé que Fanny Hill, ça reste pudique. Mais le tempérament de Félicia, son goût prononcé de l’amour physique, rend la lecture excitante. Elle aime faire l’amour. Certains passages apparaissent moins pertinents, abstraits, comme une caution intellectuelle qui voudrait mettre une distance et innocenter l’auteur de son libertinage. Ce qui se produit aussi parfois chez Sade. On ne souhaite pas s’y attarder. L’auteur démontre son esprit libre et intelligent, il me rappelle Duclos. Dans ce genre de roman la vérité est un peu sacrifiée à la romance: tout va toujours bien et les malheurs, s’il y en a, ne touchent pas vraiment. La peinture de la société, de la vie quotidienne, reste superficielle pour ne pas dire inexistante. Nous sommes loin de Casanova.

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