lu en janvier 1978
Une anthologie qui propose 11 extraits de Journaux longs de 10 à 90 pages présentés dan l’ordre chronologique.
Maine De Biran: pages exclusivement psychologisantes, analyse de soi, rien de vivant. Benjamin Constant: plus vivant, plus matériel, rencontres avec Goethe, Schlegel, Schelling, amours attachants. Stendhal: un choix très psychologique aussi. Vigny: sentencieux, des maximes. Delacroix: réflexions, événements, amours. Eugénie De Guérin: esprit religieux qui s’occupe et s’extasie d’un rien, oeil tourné vers la nature. Maurice De Guérin: un peu plus viril mais excessivement poétique: autres sensations. Amiel: psychologie, rien de vivant. Marie Bashkirtseff: elle écrit depuis l’âge de 12 ans des choses très spirituelles, événementiel mais trop fragmenté, elle recherche la gloire mais malade elle meurt à 24 ans. Elisabeth Leseur: esprit absolument religieux, très court extrait. Marie Lenéru: sourde et quasi aveugle dès l’adolescence, grande souffrance, esprit religieux, raconte la vie réelle mais si pauvre en action, meurt à 43 ans.
Déception de ce choix quasi exclusivement psychologique qui me semblent dépourvus d’originalité, de personnalité. Je préfère, et de loin, le quotidien vivant, les rencontres, l’amour, l’amitié, l’admiration, la déception. Je veux lire des auteurs qui vivent, qui aiment, qui bougent. Le côté psychologique m’ennuie, si peu varié.
Léautaud reste le modèle du genre. Mais les Goncourt, Gide… sont merveilleux aussi.