lu en janvier 1978
Dès la première page j’ai retrouvé le Stendhal que j’adore, léger, joyeux, libre des vaines et sérieuses ambitions de sa jeunesse (le Journal). Il raconte les anecdotes de sa vie à Paris dans les années 21-22 après la séparation d’avec la cruelle Métilde. C’est parfaitement agréable, écrit à la légère, au fil de la plume comme dirait Léautaud. Un livre qu’on a peine à quitter, qu’on aimerait interminable et surtout achevé. Les Privilèges m’ont touché, bizarre sentiment, inexplicable. Stendhal joue à imaginer la vie avec des privilèges: beaux cheveux, belle peau, excellents doigts jamais écorchés, odeur suave et légère. Le 1er février et le 1er juin de chaque année les habits du privilégié redeviennent comme ils étaient la 3ème fois qu’il les a portés. Ou encore: 20 fois par an le privilégié pourra se changer en l’être qu’il voudra, pourvu que cet être existe. Il est amusant de noter que les restrictions sages que l’on apporte au rêve le rendent encore plus savoureux. Qui n’a pas ainsi joué?
Adorable Stendhal: vrai, simple, naturel, fraternel. Si loin des pédants et des sérieux. Les Souvenirs D’Egotisme m’ont enchanté.
relu en avril 1983
Déception par rapport à la première lecture. Ton libre charmant mais récit trop haché, incomplet.