Nos guitar heroes… sont fatigués

En écoutant The Last Show d’Alvin Lee, enregistré …

Il annonce Going Home avec ces mots: « un petit tour à Woodstock » et il attaque l’intro qui l’a rendu célèbre il y a 50 ans. Le souci c’est qu’il n’a plus l’agilité d’alors. Il se plante, essaie de repartir et abrège en retombant sur ses pieds. C’est normal il a pris 50 ans, il a vieilli. Ce qui le rendait extraordinaire à l’époque c’était cette vitesse éblouissante. Et cette intro démontrait une technique fabuleuse. C’était sûrement un des plus beaux moments de rock avec le solo de Ritchie Blackmore sur Highway Star du Made In Japan. En 70, pas un morceau de rock sans un solo au milieu. C’est fini depuis bien longtemps la course à la virtuosité.

Alvin Lee était très ultra rapide. Clapton était God, Jimmy Page combinait la vitesse, le gros son, l’harmonie. Carlos Santana faisait preuve d’une fluidité démentielle. Jimi Hendrix planait au-dessus de tout le monde car sa palette était plus étendue.

Robin Trower… Too Rolling Stoned sur l’album Bridge Of Sighs, avec un break qui me bouleversait quand j’étais ado. Robin, guitariste de Procol Harum, appelé par certains l’Hendrix anglais.

Dashiell Hedayat sur Chrysler Rose qui, en guitariste amateur à côté du génial Daevid Allen, joue avec la wah-wah et produit un magnifique gros son sur le morceau le plus rock jamais produit par un Français.

Mais le morceau de guitare le plus excitant de toute ma vie, c’est probablement dans Génération Bercy* de Koffi Olomide. Impossible de connaître le nom du guitariste qui déboule à 2’44 » pour accélérer le rythme et ensuite, à 5′ tout juste, lance 3 notes qui me dressent les cheveux sur la tête à chaque écoute. Le final est éblouissant, une guitare en arrière plan tout simplement sublime. Il faudrait faire tout un article sur les guitaristes africains: Kante Manfila, Diblo Dibala, Pamelo Mounk’A, Syran M’Benza…

  • la version de 7’31 », pas celle de 8’36 » qui omet ces fabuleuses parties de guitare.

Forever Young du Jerry Garcia Band, (Electric On The Eel) me rappelle le merveilleux lyrisme de Jerry Garcia. Il accompagne la mélodie en ajoutant une tonalité poétique et tendre qui démontre un talent de guitariste hors-pair. Grateful Dead a toujours fait cohabiter les deux genres, d’un côté le lyrisme tendre des titres chantés par Jerry Garcia et de l’autre un aspect plus rock, plus anonyme (imho), avec les titres de Bob Weir.

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