lu à l’été 2011
Elle raconte d’abord longuement la vie de sa famille et surtout de son père en utilisant sa correspondance avec sa mère. Puis elle raconte son enfance partagée entre Nohant et Paris et surtout entre sa mère et sa grand-mère. La grand-mère, petite-fille du fameux Maurice de Saxe, n’a jamais accepté la mésalliance de son fils et s’est arrangée pour garder Aurore avec elle après la mort de son fils adoré à l’âge de 30 ans. Cela donne lieu à nombre de passages bouleversants où la très jeune Aurore voit son coeur se déchirer entre la vénération pour sa mère et sa loyauté pour sa bonne-maman. Beaucoup de réflexions justes, encore aujourd’hui, sur l’enfance, sur les sensations de l’enfant face aux événements et aux adultes. M’intéresse aussi l’arrière-plan historique, le rapport à Napoléon, plusieurs fois montré comme trop sensible aux intrigants. De beaux moments lors du démantèlement de l’Armée de La Loire: émotion devant l’héroïsme des hommes, qu’il soit bien ou mal fondé. Quand l’homme devient grand.
Beau livre par la qualité de l’expression et de la réflexion aussi par le contexte historique. Quel livre aujourd’hui pourrait évoquer le mot héroïsme, la grandeur de l’homme, le dépassement de la médiocre condition humaine. Pourtant…