lu en février 2011
Lunar Park était une immense déception : une intrigue complètement bidon, épaisse comme du papier cigarette, vide, creuse, ennuyeuse mais une lecture qui entretenait l’espoir d’un dénouement qui donne du sens à tout l’ouvrage. Ce qui, malheureusement, ne se produisait pas. C’était un livre ou BEE tentait le fantastique. Échec total. Il voulait faire peur, c’était affligeant. Cette fois, désespéré de dénicher la moindre idée originale, nouvelle, sa créativité étant apparemment épuisée, il a décidé de donner une suite à Moins Que Zéro. Ça lui avait bien réussi la première fois, pourquoi pas ? Au lieu d’essayer quelque chose qui ne vous convient pas, mieux vaut revenir sur ce qui vous est naturel. Malheureusement c’est toujours aussi bidon. Là encore, une volonté d’intrigue mais qui n’est jamais étayée par du concret, tout reste flou, se veut mystérieux, inquiétant mais c’est vide, sans le moindre intérêt. Une accumulation de banalités sans queue ni tête, il essaie de nous en mettre plein la vue mais c’est si artificiel que ça inspire la pitié. Pauvre BEE !
Soyons juste: il a écrit deux romans puissants, inoubliables : American Psycho et Glamorama. Et c’est déjà énorme. Mais les suivants !!!!!
Le plus amusant c’est que les journalistes littéraires, unanimes, considèrent ses derniers romans comme des chefs-d’oeuvre. Les ont-ils lus? Ont-ils lu les premiers? Se contentent-ils de répéter ce qu’ils entendent dire, ce qu’il FAUT dire ? Le fonctionnement de la critique littéraire mérite un décryptage attentif. Comme dans tous les genres de journalisme, l’indépendance, l’intégrité, sont des denrées rares, le suivisme étant la norme. Il s’agit pour le critique littéraire de ne pas froisser les éditeurs et les auteurs et de garantir, par cette généreuse complaisance, que son propre ouvrage sera bien traité.