Thomas Mann DOCTEUR FAUSTUS  

lu en juin-juillet 2010

La biographie du musicien Adrian Leverkuhn, « inventeur » de la musique sérielle. Le narrateur est son ami d’enfance. Ils sont nés dans les années 1890 en Allemagne. Le ton est tout dans la personnalité du narrateur et sa relation admirative, possessive, avec Adrian. Un ton modeste, un peu forcé, tristounet, gris. Ils viennent de la campagne mais grandissent dans un milieu intellectuel plutôt privilégié, des débats d’étudiant de bon niveau. Adrian étudie la théologie puis la musique. Il s’installe à la campagne, au sud de Munich, pour composer et n’en bougera plus. C’est un théoricien de la musique (Schönberg). Ses œuvres sont appréciées de l’avant-garde. Le point central c’est le pacte avec le diable qui lui garantit le talent mais ne lui donne que 24 années à vivre. Le livre est fait de beaucoup de réflexions sur la musique, sur la vie intellectuelle et sur le nazisme, jamais nommé. Il y a aussi une vie sociale, limitée, des amis, un petit groupe d’admirateurs et d’admiratrices. Il ne se mariera pas après une tentative maladroite, aura la garde d’un neveu angélique rapidement emporté par la maladie. Un grand roman, une qualité d’écriture, l’intelligence et malgré tout… LA VIE.

Comme cela fait du bien de s’élever un peu.

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