lu en janvier 1992
Essai sur l’impérialisme économique des Japonais aux Etats-Unis surtout mais également en Europe. Beaucoup d’exemples et chaque fois le même scenario: riches ils ont les moyens d’acheter, ils copient, ils améliorent si possible et ils anéantissent les concurrents. Une volonté d’échapper aux préjugés et de présenter tout autant les thèses des libéraux qui pensent que le libre marché finalement profitera à tous que celles des révisionnistes qui veulent restreindre l’accès des Japonais à nos marchés.
Intéressant et parfois inquiétant.
Note de 2021: 30 ans après, que peut-on dire? En restreignant l’accès des voitures en France on a probablement sauvé l’industrie automobile française. Si les Japonais avaient vendu toutes les voitures qu’ils souhaitaient en Europe, nous roulerions en voiture japonaise mais les usines situées en France produiraient des voitures japonaises, non sans avoir probablement fermé pendant des années, entrainant son lot de chômage. Restreindre revient finalement à décaler les dégâts, mais pas forcément à les éviter.
L’histoire de l’humanité n’est qu’une suite de désordres auxquels succèdent un nouvel ordre, lui-même suivi d’un désordre (ou déséquilibre) – sachant que l’humanité est faites de situations différentes en parallèle: désordre là, nouvel ordre plus loin. De quel côté se situer? Je suis assez fataliste… L’homme doit d’abord savoir s’adapter à al situation et en tirer le meilleur parti, – mais sans nuire à autrui, si possible.