lu en juillet 1980
En 1907, un jeune ingénieur allemand, Hans Castorp, rend visite à un ami dans un sanatorium suisse, à Davos. Il souhaite y séjourner 3 semaines pour se reposer. Il s’acclimate vite à la vie du sanatorium, repas somptueux, longues heures de repos. Un univers cosmopolite, des gens riches plus ou moins gravement atteints. Il tombe même amoureux d’une jeune femme claqueuse de portes, Claudia Chauchat. Hans, dès les premiers jours, se sent légèrement souffrant et le médecin-chef Behrens lui demande de rester 6 mois. Confortable et amusante vie du sanatorium, flirts, jeux, promenades. Hans rencontre Ludovico Settembrini, intellectuel humaniste amoureux du progrès. Son éducation continue avec Léon Naphta qui défend un christianisme révolutionnaire, quasi marxiste. Que de discussions, de débats sur les grands thèmes: l’avenir, la mort, la religion. Le temps passe et Hans ne veut plus retourner au plat pays. Il voit son cousin Joachim mourir. Il fait sa déclaration d’amour à Claudia, sans succès. Il croise un autre personnage, Krokovski, médecin adjoint, qui donne des conférences sur l’amour et anime des séances de spiritisme. Une vie au sana complètement en dehors de la vie. Hans ne reviendra en Allemagne quai bout de 7 ans, pour faire la guerre de 14. Un grand livre, qui ne me touche pas autant que Belle Du Seigneur, mais qui m’a passionné souvent (sauf les discussions entre Naphta et Settembrini), m’a amusé I 258 – 270/273, belle discussion tendre et gentille II 366, séduction: I 497-509. Comment Thomas Mann, sous les dehors d’un roman distrayant, discute toutes les questions du siècle, avec un ton calme, presqu’intime, savoureux et léger. Pas de grands coups sur la table à la Balzac. Un beau grand livre, rempli de petites merveilles.
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