Victor Hugo CHOSES VUES 1830-1855***

lu en mars 1980

Ces Choses Vues sont constituées de notes concernant la politique et la vie publique. Les premières années passent en quelques pages. Devenu un personnage important Hugo écrit davantage. Il raconte les séances à la Chambre Des Pairs, ses visites dans les prisons. Il prouve sa clémence et son opposition résolue à la peine de mort. En 1848 il raconte ce qu’il voit comme promeneur et comme député républicain. Modéré il incarne et porte de grands espoirs humanistes, sans violence, sans terreur, sans guillotine. Et puis c’est l’exil, Jersey, Guernesey. La vie avec sa famille, Juliette Drouet, les proscrits. Des voyages aussi: Belgique, Luxembourg. Retour en France fin 1870. Nouvelle vie politique: mêmes efforts humanistes de bonté et de fraternité. Ses enfants sont morts, il se console avec ses petits enfants Georges et Jeanne. C’est la fin.

Aussi ses notations codées sur ses aventures amoureuses, prostituées et femmes de rencontre. Je regrette qu’il n’ait pas tenu ces cahiers de façon plus régulière et plus intime.

La peinture du siècle: des dîners chez Louis-Philippe aux barricades de 1848 et 1871. L’homme et son devoir au service de l’humanité.

Le grand livre d’un grand homme épris de justice. Pas de complicité avec le lecteur mais les confessions, prudentes, et les aspirations d’un homme de coeur, profondément humain et intelligent, soucieux de dignité pour chacun. Toujours droit face à sa conscience et à sa responsabilité. Toujours convaincant.

Passionnant et inspirant.

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